Ca y est j’ai lâché l’école et mes parents sont contrariés
Leur seul souci : savoir c’que j’compte faire et où j’compte aller
Pour eux j’suis condamné, alors c’est bourrage de crane
Mon entourage me tanne, me parle de courage, de calme
Ils me disent que la banlieue a bon dos
Que beaucoup d’entre nous abandonnent, moi l’premier avant d’autres
C’est ma mère qu’ça rend folle, elle sait qu’c’est fini les farandoles
Et qu’si on traine dehors, c’est qu’soit on deale ou soit on vole
Soyons fines mais soyons fortes, c’est c’que j’ressens dans son discours
Un savon digne de mes soirs au poste d’ailleurs mon disque tourne
C’n’est pas une preuve d’insolence
Car elle sait très bien qu’je rêve de rimes, de cuts, d’assonances
Seul face aux pensées, injuste, triste mais normal
Comment croire qu’un jour j’puisse faire le disque d’or man
Dès qu’j’glisse elle dort mal, peut-être peur qu’on l’appelle
Et qu’on lui dise « voila votre fils est mort mal »
Refrain x2
C’est dur de croire qu’son gosse va s’en sortir hein
Dans un tel monde
Et c’est toujours pareil, ma mère pleure quand j’pars je l’sais
Et pourtant je n’change pas
Avec les autres jeunes en bas, c’est l’autodestruction
Puis ce matin, mon, père m’a donné d’autres restrictions
« Soit tu travailles soit tu pars Salif
C’est décidé j’en ai marre de gaspiller toute ma salive
Cesse de rêvasser, le temps des rêveurs est passé
Le rap, encore une autre de tes erreurs fais pas chier
T’as lâché les études pour flâner, fais comme bon te semble
Mais nous ne trainerons pas cette honte ensemble
Si tu te contentes de te projeter dans le temps
D’où vient cet argent ? La drogue ? Quand on a rien dans les poches c’est tentant
J’veux qu’t’ailles bosser t’entends hein ! Fini la rigolade
Trouves-toi un emploi, fais d’la plomberie ou du bricolage
Regarde-moi, vas-y regarde bien »
Là il m’a dit : « Mon fils tu sais pour moi tu n’es qu’un bon à rien »
Refrain x2
Et je n’sais pas si c’est de l’orgueil ou même de l’amour propre
Mais on fait souvent abstraction d’l’amour qu’nos parents nous portent
Constamment en guerre, c’est l’adolescence qui veut ça
Rien d’bien méchant, mais ça au moins je pense qu’ils le savent
Mais j’ai franchi ce stade et on est jamais à l’abri
Je crois en fait c’est c’qu’on appelle les aléas de la vie
Les allées noires d’ma ville et ces tours me freinent
Car il suffit d’un faux pas pour que tout reprenne
Oué il suffit d’un faux pas pour qu’d’un coup je perde le contrôle
Que je retourne dans cette merde morose
Car je l’aime mon rôle, mon rôle de caillera (mon rôle de caillera oué je l’aime mon rôle)
Refrain x4
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire